Evaluer la pression de pêche sur Arutua et Rangiroa et l’acceptabilité par les pêcheurs et les communautés locales des mesures de gestion
La pêche des principales espèces de poissons récifo-lagonaire est observée en Polynésie française, sur deux îles des Tuamotu, par les équipes du CRIOBE et du Rahūi Center.
Arutua et Rangiroa comptent parmi les principaux atolls exportateurs de poissons vers Tahiti. Ce flux amène une exploitation conséquente des ressources marines sur ces îles distantes de plus 400 km du principal centre urbain.
La direction des ressources marines (DRM) s'est ainsi posée la question si cette pêche était soutenable : est-ce qu’avec l’intensité de pêche que l’on constate actuellement, les bancs de poissons-perroquet et carangues bleus, les mérous ou encore les poissons chirurgiens seront toujours observés aussi nombreux dans les passes et lagon de ces atolls dans le futur ?
C’est pour répondre à cette problématique de durabilité de l’exploitation de ces ressources que le programme PROTEGE, financé au travers du 11ème fonds européen de développement régional, avec la DRM, le CRIOBE et le Rahūi Center, évaluent actuellement la pression de pêche sur Arutua et Rangiroa ainsi que l’acceptabilité par les pêcheurs et les communautés locales des mesures de gestion qui pourraient être mises en place afin de préserver cette ressource.
Des travaux d’anthropologie et d’halieutique mobilisent actuellement six personnes sur le terrain avec le soutien et les conseils d’experts de la Polynésie française et de la région Pacifique. Les résultats de cette étude sont attendus courant 2023.
Crédit photo : Matthieu Juncker
