Aller au contenu principal
Search
Espèces envahissantes
 - 27 juin 2023

Aux Marquises, une opération de dératisation par drone

Lutte contre la Petite fourmi de feu, mais aussi opérations de dératisation.
Plus pratiques, maniables et moins coûteux que des hélicoptères, les drones sont de plus en plus utilisés dans le domaine de la préservation de l'environnement. Une campagne inédite de dératisation par drones aura bientôt lieu aux Marquises.

Une campagne unique d’éradication va être lancée aux Marquises, sur trois motu de l’île de Ua Pou. Introduit par l’Homme lors des premières migrations, le rat polynésien menace plusieurs espèces d’oiseaux du fenua.

Tehani Withers, chargée de projet pour la restauration des îles et membre de la société d’ornithologie de Polynésie Manu, travaille depuis plusieurs années sur cette opération. « En Polynésie, il y a trois rats introduits par l’Homme : le rat polynésien, le rat noir et le roi norvégien. Le rat noir est presque sur toutes les îles habitées et le rat norvégien est sur les grandes iles comme Tahiti. Le rat polynésien est presque sur tous les motu que les gens utilisaient avant pour la pêche, la récolte des œufs, des plumes, etc. C’est pour ça que sur beaucoup des motu qui sont intéressants pour les oiseaux marins, il y a des rats dessus. »

Le rat s’attaque aux oiseaux et en particulier à ceux qui nichent au sol ou dans des terriers comme les pétrels, les puffins ou les océanites. « Il mange surtout les œufs et les poussins, et pour les puffins, ils mangent même l’adulte ». Ces oiseaux ont donc fui les motu. Éliminer les rats permettrait de les faire revenir dans leurs habitats.

Pour cette dératisation, c’est donc le drone qui a été choisi comme ce fut également le cas à Wallis et Futuna, toujours dans le cadre du projet PROTEGE, mais aussi ici au fenua aux Gambier, et sur un atoll des Tuamotu.

Pour cette dernière opération, l’institut Louis Malardé a été sollicitée. « On est très intéressés par la diversification des applications de ces moyens de lâcher d’épandage par des voies aériennes, confie Hervé Bossin, directeur du laboratoire d’entomologie médicale. Très clairement, les drones seront des méthodologies d’avenir dans les travaux que l’on mène sur le terrain. » L’ILM s’intéresse aussi aux drones dans le cadre de ses travaux sur la lutte contre les moustiques. Les drones permettent de faire de la « télédétection », des mesures, captures d’images à haute résolution, « de pouvoir mieux préparer les opérations et de réaliser les traitements. C’est une technologie innovante. »

Cette opération est menée dans le cadre du projet PROTEGE, financé par l'Union européenne et mise en oeuvre par le Programme Régional Océanien pour l'Environnement (PROE).

Découvrez l'article complet dont est extrait cette actualité sur : 

Aux Marquises, une opération de dératisation par drone • TNTV Tahiti Nui Télévision

et la vidéo de l'opération sur Facebook : https://fb.watch/lpF_j2HBma/

Copyright image : TNTV

Partager cet article