Régénérer les orangers de la vallée de la Punaruu pour préserver le patrimoine naturel et culturel de la commune de Punaauia en Polynésie française
La vallée de la Punaruu est confrontée à une baisse alarmante de la production d'oranges. Face à cette menace, la jeunesse polynésienne via l’association des porteurs d’oranger pour la protection de la vallée de Punaruu, lance une opération de régénération de ses précieux orangers. Soutenue par l'Union européenne via le projet PROTEGE, cette initiative vise à protéger un patrimoine naturel et culturel en péril, tout en assurant un avenir durable pour cette ressource emblématique de la région.
Une plantation vieillissante et une production en baisse
« La production d’oranges baisse d’année en année. Si ça continue comme ça, on n’aura plus rien d’ici 20 ans » assure Arikinui Nordhoff, secrétaire de l’association pour la protection de la vallée de la Punaruu. C’est une réalité à laquelle la commune de Punaauia fait face depuis une dizaine d’année.
Pour préserver le patrimoine naturel et culturel de la commune, une opération de régénération des orangers est en cours depuis 2 ans. Elle est menée par l’association pour la protection de la vallée. Elle se traduit par la création d’une pépinière de jeunes plants issus de la vallée et le remplacement progressif des plus anciens en perte de production. « C’est une des clés pour préserver le patrimoine. Il faut régénérer ces anciens pieds en plantant des nouveaux » explique Simplicio Lissant, maire de Punaauia.
6 millions de francs CFP financés par l’Union européenne
Le projet PROTEGE financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la Communauté du Pacifique (CPS) soutient les initiatives en faveur du développement durable et résilient des économies des Pays et Territoires d’Outre-Mer européens du Pacifique (PTOM) face au changement climatique.
Dans ce cadre, l’association a bénéficié d’un financement de 6 millions de francs pour préserver les forêts d’orangers du plateau Te Rata contre la pression exercée par les espèces envahissantes.
Ce soutien lui a permis de s’équiper en matériel (débrousailleuses, broyeur pour faire du compost, tarière, tronçonneuse, système d’irrigation, etc.), d’aménager un lieu de vie pour les bénévoles (abri, citernes d’eau, etc.) et de sécuriser le site de la pépinière (grillage, tôles, bâches etc.).
Ce samedi 24 août marque la deuxième et dernière mission héliportée jusqu’au plateau Te Rata. L’objectif est de visiter les aménagements effectués en présence du maire de Punaauia, du Président de l’association et de la Communauté du Pacifique afin de constater le travail considérable conduit par les bénévoles de l’association et de partager les enjeux et les défis à relever pour pérenniser cette culture.
Un rapport de fin d’opération est en cours de rédaction. Ce document sera disponible sur le site internet de PROTEGE afin de partager les connaissances acquises pendant l’expérience.